PARCELLAIRE

Le parcellaire constitue la brique fondamentale sur laquelle l’entier de l’aménagement se construit. Il est constitué de divisions auxquelles se rapporte l’essentiel de l’aménagement : fonctions, objectifs, données dendrométriques, planification (coupes, soins, inventaires), etc.

Autant dire que la délimitation des divisions est une étape cruciale de l’aménagement initial car, une fois définies, ces unités vont accompagner la gestion forestière des dizaines (ou plus encore) d’années durant.

Pourquoi des divisions ?

La sylviculture en futaie étagée est basée sur des interventions régulières, que ce soit en soins à la jeune forêt ou en coupes de bois, ceci afin de pouvoir garantir l’atteinte des objectifs sylvicoles (mélange, structure, qualité, etc.).

Dans ce but, rien de tel que de découper la surface forestière à aménager en divisions : la planification des interventions s’appuie sur ces unités, garantissant ainsi que l’entier des massifs sera visité sans oubli ou doublon possible.

De plus, l’obtention de données statistiques (historiques ou planifiées) est facilitée car toutes se relient à une division, elle-même reliée à différents niveaux hiérarchiques (propriétaire, triage, corporation, etc.).

Comment s'y prendre ?

L’usage d’un logiciel SIG, par exemple QGIS, est nécessaire. Regroupez-y toutes les données traitées dans les chapitres précédents, elles serviront de base de travail.

La délimitation des divisions est sensée être définitive, c’est-à-dire que les limites de divisions n’ont pas vocation à être mises à jour en continu, sauf bonne raison (p.ex. changement de moyen de débardage, achat/vente de forêt…). En effet, changer les divisions implique de revoir l’ensemble de la planification, ce qui est un travail conséquent. Pensez-donc dans la durée lors de cette étape cruciale.

Quelle taille ?

La taille des divisions influence énormément la flexibilité et la planification des interventions :

  • Petites divisions : flexibilité mais travail supplémentaire de planification
  • Grandes divisions : rigidité mais travail de planification moindre

Il s’agit avant tout de trouver le bon compromis faisant le plus sens au niveau local. Rien ne sert de faire des divisions de 0.5 hectares car le travail de planification devient conséquent, mais s’appuyer sur des divisions de 50 hectares restreint énormément la flexibilité de la planification.

L’expérience démontre que :

  • Des divisions comprises entre 5 et 15 ha donnent de bons résultats (hors câble-grue)
  • En zone de câble-grue, la taille peut dépasser parfois largement les 10 ha
  • Une intervention (soins ou coupe) doit idéalement s’effectuer sur l’entier de la division et en une fois. Des divisions trop grandes aboutissent à des traitements partiels qui font perdre tous les bénéfices de l’aménagement par unités
  • Des divisions de taille restreinte offrent une flexibilité bienvenue en cas de dégâts (tempête, scolytes…)
  • Il est tout à fait indiqué de passer en coupe ou soins sur plusieurs « petites » divisions attenantes, pas besoin dans ce cas de créer de grosses divisions pour des raisons de rationalisation

Quelles limites ?

La définition des limites de divisions représente le gros du travail, elle s’appuie sur les données collectées dans les chapitres précédents.

L’approche la plus simple consiste à charger les données collectées dans un programme SIG :

  • Données du cadre légal (réserves forestières, périmètres d’inventaires fédéraux, cantonaux et locaux, forêts protectrices, zones de protection des eaux, zones de tranquilité, etc.) ;
  • Données de situation (limites de propriété, stations forestières, topographie, desserte, moyens de vidange des bois)
  • Données de régime forestier (futaie étagée, pâturage boisé, selve, taillis…)

Exemple d’une vue de données superposées à large échelle :

 

Quelle organisation hiérarchique ?

À venir !

Prêt pour la prochaine étape ?